Chaque année, de plus en plus de véhicules électriques sillonnent nos routes. Il y a quelques années à peine, il n'y avait qu'une poignée de voitures électriques (VÉ) sur le marché, aujourd'hui, il y en a des dizaines.
Les principaux acteurs, dont Volkswagen et General Motors, réalisent des investissements colossaux et se disputent une place sur le marché de demain. Il est temps pour les entreprises de commencer à penser à l'avenir.
Dans ce blogue, nous partagerons quelques informations clés sur ce qui se passe à l'heure actuelle dans le marché des VÉ et sur ce que vous devriez tenir compte pour planifier votre transition éventuelle vers un parc de véhicules électriques.
Avec tout l'engouement suscité par les véhicules électriques, certaines entreprises se demandent si elles devraient commencer à les adopter. En réalité, le marché des VÉ ne peut pas encore répondre aux besoins de la plupart des parcs automobiles.
Quant aux véhicules de promenade, les VÉ d'aujourd'hui sont viables pour certains parcs - si vous considérez les kilomètres parcourus chaque jour, les temps de recharge, les emplacements de recharge et les exigences en matière d'électricité pour l'installation de stations de recharge. Les véhicules électriques hybrides rechargeables (PHEV) peuvent également convenir à certains parcs.
Mais tout compte fait, les VÉ d'aujourd'hui ne sont pas conçus pour le travail.
Le marché des parcs de véhicules commerciaux n'est guère celui des véhicules de promenade. Les véhicules de parc font des livraisons. Ils amènent les travailleurs sur leur lieu de travail. Ils sont souvent adaptés à un usage particulier, avec des équipements intégrés personnalisés. Ainsi, tout VÉ du parc automobile doit être capable de faire le même travail qu'un véhicule comparable fonctionnant à l'essence ou au diesel.
GM, Ford et Rivian sont des exemples de constructeurs qui conçoivent actuellement des fourgonnettes, des pick-up et des camionnettes électriques. Actuellement, le seul camion entièrement électrique proposé par Ford est le F-150 Lightning. Plusieurs modèles de GM devraient être commercialisés en 2023. La jeune entreprise Rivian fabrique actuellement une fourgonnette expressément conçue pour les livraisons du dernier kilomètre d'Amazon.
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Pour les entreprises, il s'agit d'attendre et de voir. Même si les premiers véhicules de travail électriques commencent à apparaître, il est sage de leur laisser du temps. Ça prendra sans doute des années pour mesurer la fiabilité et la durabilité d'un modèle, et pour calculer le véritable coût total de possession (CTP). Il faudra également du temps aux constructeurs pour prouver que leurs VÉ sont soutenus par un réseau national de pièces et de services afin de maintenir les véhicules sur la route.
En bref, les camions et les fourgonnettes à moteur à combustion interne (MCI) seront encore là pendant longtemps. On les connaît depuis longtemps. On connaît leurs charges utiles, leurs coûts, leur sécurité, leur fiabilité, des variables inconnues des véhicules électriques. Un camion ou une fourgonnette à moteur à combustion interne acheté cette année sera encore adapté à son usage pendant des années, même si des modèles électriques plus viables commencent à apparaître sur le marché.
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Une analyse complète du CTP requiert des données précises, inexistantes à l'heure actuelle pour les véhicules de travail électriques. Ceci étant dit, voici quelques considérations de coûts à garder à l'esprit :
Résumons-nous. Aujourd'hui, il est impossible de comparer avec exactitude le CTP pour les VÉ. Des données nous parviennent peu à peu sur les véhicules de promenade. Quant aux véhicules de travail, il faudra des années pour colliger des données fiables qui seront, elles, régionales. En effet, la fiabilité et le CTP peuvent être différents dans des climats plus doux ou plus rudes, par exemple.
L'expérience montre que l'autonomie des VÉ est souvent inférieure à celle annoncée. Pour les véhicules de travail qui roulent avec de lourdes charges, l'autonomie de la batterie peut être insuffisante.
Les camions des champs de pétrole, par exemple, doivent souvent parcourir de longues distances dans des endroits éloignés pour se ravitailler. Cela dépasse l'autonomie de tout véhicule électrique à batterie actuellement en circulation.
La température est un autre facteur dont il faut tenir compte. L'autonomie de la batterie diminue à basse température. Les véhicules de travail utilisés pendant l'hiver canadien pourraient connaître quelques problèmes.
Les VÉ alimentés par batterie doivent être rechargés. Peut-être devez-vous installer des stations de recharge. Si vos véhicules reviennent se stationner sur votre terrain pour la nuit, alors vous devrez y installer suffisamment de bornes de recharge pour l'ensemble du parc - et vous assurer que le réseau électrique de votre bâtiment peut supporter la charge.
Si vos employés rentrent chez eux avec leur voiture le soir, vous devrez installer un chargeur au domicile de chacun d'eux. Mais ce scénario soulève d'autres questions :
Aucune de ces situations ne constituera nécessairement un obstacle majeur, mais elles pourraient présenter des difficultés dont il faudra tenir compte.
Apprenez-en davantage sur la recharge des véhicules de parcs dans cet entretien avec un grand spécialiste de l'adoption des VÉ.
Le conseil que nous donnons aux entreprises est de surveiller le marché des véhicules électriques en ce qui a trait aux véhicules dont elles ont besoin. La situation évolue chaque jour. Gardez contact avec votre société de gestion de parc : elle suit les tendances, et peut vous aider à prendre une décision éclairée quand arrive le moment de passer à l'action ou celui d'attendre.
Attention : ne vous contentez pas de regarder ce que font les autres parcs de véhicules. Leurs exigences en matière de poids, de météo ou de distance peuvent être très différentes des vôtres. Aucune autre entreprise n'utilise son parc de véhicules exactement comme la vôtre. Vous êtes donc le mieux placé pour en juger.
Enfin, ne vous contentez pas de dire « les VÉ ne fonctionneront jamais ». Les véhicules et la technologie évoluent. Restez à l'affût du marché et, le moment venu, n'ayez pas peur de mettre les VÉ à l’épreuve. Si, par exemple, vous remplacez 50 camions par année (sur un parc de 200), pourquoi ne pas commander cinq camions électriques (s'ils répondent à vos exigences) ? Suivez leurs performances au fil du temps. Suivez leur fiabilité et leur coût total de possession (CTP). Si tout se passe bien, achetez-en quelques autres l'année suivante. Évitez l’attitude du genre « tout ou rien ». Elle pourrait vous paralyser et vous faire craindre de procéder à quelque changement que ce soit.
C'est impressionnant de voir le marché des véhicules électriques continuer à évoluer, et il est important pour les entreprises de surveiller les changements qui se produisent, même si vous n'êtes pas encore prêt à ajouter les VÉ à votre parc. Votre société de gestion de parc est une ressource inestimable pour vous aider à prendre les meilleures décisions en matière d'électrification du parc, ou vous fournir des informations pour tenir compte des tendances du marché tout simplement.
Chez Foss National, nous sommes impatients de voir ce que nous réservent les cinq à dix prochaines années en ce qui a trait aux véhicules électriques, et autres nouvelles relatives aux technologies automobiles. N'hésitez pas à communiquer avec nous si vous souhaitez en discuter, ou pour en savoir plus sur nos services de parc, particulièrement en ce qui concerne les VÉ.